Published on février 11th, 2022 | by Laurence de Valmy
0Société Générale soutient la création artistique à travers sa Collection
Depuis 1995, Société Générale construit une Collection d’art qui réunit aujourd’hui plus de 1200 œuvres contemporaines. Elles sont exposées dans les locaux à Paris et à l’international au reflet de la présence du groupe dans différents pays. Ce qui était au départ le souhait de donner de l’âme aux locaux parisiens est devenu une vraie mission de soutien de la création artistique dans le monde.
Nous avons rencontré Aurélie Deplus, responsable de la Collection d’art contemporain, du mécénat artistique et des relations publiques. Elle nous a parlé de son parcours de la finance au monde de la culture et a partagé les nombreuses initiatives artistiques du Groupe.
Bonjour Aurélie. Pouvez vous nous parler de votre parcours et ce qui vous a amenée à ce rôle au sein de Société Générale ?
Aurélie Deplus: J’ai fait des études de commerce et finance à la suite desquelles j’ai travaillé dans des banques à Londres et Paris. Parallèlement j’étais investie dans l’art à titre personnel.
Puis en 2006, j’ai saisi l’opportunité d’étudier l’histoire de l’art et de travailler chez Christie’s. A l’issue de cette expérience, Société Générale m’a demandé de rejoindre la direction de la communication puis celle du mécénat il y a 8 ans avec la mission de m’occuper de la Collection d’art du Groupe, de coordonner les actions de mécénat artistique et d’augmenter la visibilité de ces initiatives.
Je m’occupe également des relations publiques de projets culturels pour le Groupe, dans la musique ou les Saisons croisées avec l’Institut français (NDLR des événements faisant dialoguer la France avec plus de 100 pays sur les arts et la culture, l’éducation, la recherche, au sport etc).
Quelle est l’histoire de la collection?
A.D.: La Collection d’art a démarré en 1995 suite au changement de lieu du Groupe qui a quitté le cœur de Paris pour la Défense. La direction voulait donner un supplément d’âme aux bâtiments avec des œuvres à destination des lieux de vie communs. La Collection a démarré avec principalement des grandes sculptures et des peintures abstraites. Quelques années plus tard, il y a eu la volonté de poursuivre cette démarche avec la mise en place d’un comité d’acquisition et le souhait de la montrer, de faire des collaborations avec des institutions culturelles. Depuis, nous avons mis en place une équipe de médiation qui accueille le public pour faire visiter la Collection. Bien sûr un peu moins ces derniers temps, mais cela perdure. Nous accueillons des publics très variés, que ce soit des associations, des écoles, des collaborateurs bien entendu etc.
Pouvez-vous nous parler des initiatives culturelles que vous menez?
A.D.: Malgré le contexte, nous avons réussi à mener plusieurs initiatives. Pour les expositions, nous travaillons avec des commissaires d’expositions qui nous apportent leur regard d’experts et nous avons par exemple fait un focus sur la scène roumaine en collaboration avec la Fondation Francès et la galerie Valérie Delaunay.
Nous soutenons également des prix qui, au-delà de l’acquisition, aident des artistes pour la production ou la mise en place d’expositions. Nous souhaitons continuer à soutenir à la fois les jeunes artistes ou des plus confirmés.
Quels sont les événements en cours ou à venir pour cette année ?
A.D.: Cette année, nous travaillons avec la commissaire Marie-Ann Yemsi, très active sur le continent africain et en Europe et qui a actuellement une exposition au Palais de Tokyo à Paris (NDLR Ubuntu, un rêve lucide). Cette collaboration est une exposition intitulée Transport Commun en deux volets avec des œuvres de la Collection et des artistes invités. Le second volet (visible jusqu’au mois d’avril à Société Générale à Puteaux) a été un appel à projet auprès des Beaux arts de Paris et l’exposition est un dialogue entre des artistes de la Collection et ces jeunes artistes. Nous avons bien sûr d’autres projets qui seront annoncés prochainement.
Comment se déroule la sélection des artistes qui rejoignent la collection ?
A.D.: La sélection est faite par le comité d’acquisition, composé d’experts extérieurs, et de collaborateurs passionnés. Les propositions sont ensuite faites à la direction générale.
La ligne de la Collection est autour de la peinture, sculpture, photographie et plus occasionnellement le dessin. Nous nous attachons à soutenir des artistes aux parcours variés et nous veillons à un équilibre entre les artistes femmes et hommes. La Collection est internationale puisque le groupe l’est. La Collection reflète cette présence notamment en Europe de l’Est, Centrale, en Afrique et en Asie.
Dans le cas des collections ou de prix à l’international, le focus est fait sur la scène locale. Il y a une très belle collection au Maroc, en Tunisie, en République Tchèque ou en Côte d’Ivoire plus récente. Le jury est également composé d’experts locaux et j’en fais souvent partie.
Quelle est la place des outils online pour le partage de vos initiatives ?
A.D.: Nous faisions des conférences artistiques pour les collaborateurs et avec la pandémie, nous avons basculé en ligne, ce qui a rencontré beaucoup de succès car nous avons touché un public plus large.
Nous faisons également des visites en ligne de la Collection avec nos médiateurs avec des parcours sur, par exemple, les œuvres in situ. L’objectif est de partager et d’expliquer les œuvres. Nous utilisons bien sûr également les réseaux sociaux pour partager le travail d’artistes de la Collection et communiquer sur les actualités.
Rien ne remplace l’expérience en personne toutefois ces outils en ligne sont très pertinents pour démocratiser l’accès à ces œuvres.
Pour visiter la collection et en savoir plus :
http://www.collectionsocietegenerale.com/en/
https://www.instagram.com/collectionsocietegenerale/
https://www.facebook.com/CollectionSocieteGenerale/
Photo Credit: couverture Pixabay et par aimable autorisation de Societe Generale