Published on septembre 7th, 2020 | by Isabelle Karamooz, Founder of FQM
0Interview d’Angèle Ferreux-Maeght : la cheffe de La Guinguette d’Angèle et la vie à Paris après la réouverture
Angèle Ferreux-Maeght (arrière petite-fille du marchand d’art et éditeur Aimé Maeght) est le genre d’entrepreneur et d’histoires de femmes dont nous aimons parler dans French Quarter Magazine. Elle est chef cuisinière, naturopathe, fondatrice de La Guinguette d’Angèle (service de restauration 100% vegan) et auteure de livres de cuisine. Angèle est devenue une figure respectée en France sur le thème de l’alimentation saine et du mode de vie positif. Elle nous a donné la chance de scruter le monde intérieur d’Angèle, elle partage avec nous son état d’esprit depuis la réouverture des deux petites boutiques dans le 1er puis un autre dans le XIe arrondissement de Paris.
Crédit Photo d’En-tête : Angèle Maeght
Website : https://laguinguettedangele.com
Facebook : https://www.facebook.com/guinguettedangele/
Instagram : https://www.instagram.com/laguinguettedangele/
Tumblr : https://laguinguettedangele.tumblr.com
Bonjour Angèle, quel est votre état d’esprit depuis la réouverture des salles de restaurants en Île-de-France ?
Je suis plutôt confidante. Les Français ont envie de se retrouver, de retrouver l’ambiance des restaurants et des cafés, de faire la fête, de bien manger. Bien sûr, c’était très difficile pour nous restaurateurs parisiens d’avoir tenu jusque-là, mais si nous avons réussi, je suis confiante pour l’avenir.
Vous avez deux établissements à Paris, votre petit restaurant de la rue de la Coquillère et un nouveau take away au 7 rue Cadet dans le 9 ème arrondissement. Ont-ils rouvert en même temps ? Quel message d’accueil voulez-vous communiquer à vos clients habituels et aux nouveaux clients désirant découvrir votre cuisine ?
Le message que nous essayons de leur faire passer en permanence est celui-ci : manger est un acte citoyen, faites vous du bien plusieurs fois par jour, c’est bon pour la santé ! Il faut manger avec plaisir des aliments sains et respecter le travail des agriculteurs. C’est un message de confiance et de joie que nous voulons faire passer.
Pour la réouverture, proposez-vous une nouvelle carte estivale ? Avez-vous revu l’offre gastronomique du restaurant et du take away ?
Pour l’offre gastronomique, nous avons revu uniquement les repas privés (j’ai aussi un service de traiteur et d’événementiel) ainsi que les cartes des restaurants que je fais en consulting. Mes petits restaurants ont plutôt vocation à être accessibles à tous comme d’ailleurs les repas à realizer dans le livre de recettes !
Avez-vous continué à cuisiner pendant le confinement et la fermeture de vos établissements ?
Bien sûr, je n’ai jamais été aussi creative ! Je n’ai cuisiné que pour ma famille mais je me suis régalée à faire les courses en pleine nature : champignons, herbes aromatiques, racines sauvages, etc. Je cuisinais avec tout ce que je trouvais !
Quelles sont les difficultés à surmonter pour l’avenir proche ?
Se réinventer, toujours ! À Paris, j’étais la première à faire de la cuisine sans gluten et à proposer une alimentation saine pour les traiteurs. Aujourd’hui, nous sommes plus de 40, et c’est tant mieux ! …mais, j’ai intérêt à me sortir du lot !
Comment peut-on disposer de votre cuisine au travers de vos plats à emporter ?
Vous pouvez venir chercher des plats à emporter à la Guinguette d’Angèle ou prendre un brunch Vegan au restaurant l’Alcazar le dimanche (c’est moi qui m’occupe du menu). Vous pouvez également faire les recettes de mes livres, ou faire appel au services de traiteur de la Guinguette d’Angèle.
Pour vous, qu’est-ce que la cuisine bio ?
La cuisine bio est une cuisine qui n’utilise que des aliments issus de l’agriculture biologique, donc complètement dénués de pesticides et de produits chimiques.
La cuisine que je fais au-delà du label bio est une cuisine saine, préparée selon les préceptes de la naturopathie (je suis aussi naturopathe), sans gluten, avec des aliments de saison, toujours avec un peu de crue et de lactose fermenté, avec de bonnes graines et de bonnes huiles. Mais également en plus, un grand respect pour mon équipe.
Comment peut-on marier plaisir du palais et cuisine saine ?
C’est tout l’enjeu justement ! Je joue avec les couleurs, la matière, les formes mais surtout les goûts, et en respectant les saisons. La nature ne ment pas, tout ce qu’elle nous donne selon le terroir se marie très bien ensemble.
Quelle saveur/quel plat a le plus marqué votre enfance ?
Les beignets de fleurs de courgettes que nous dévorions tous les étés à Saint-Paul-de-Vence (mon arrière grand-père a créé la fondation Maeght ou nous passions nos vacances).
Cet article a été traduit en anglais par John Wilmot.